Cochabamba Une énorme et nouvelle ville sacrément
Une énorme et nouvelle ville sacrément développée, un nouveau climat très doux, et encore cette sensation d'être dans un nouveau pays !
Nous y avons surtout retrouvé Camille et Xavier qui ont troqué leur vélos pour un volontariat. Camille est orthophonistee dans un centre d'accueil pour enfants handicapés, Xavier est volontaire à Mano a Mano, une ONG qui construit des centres de santé.
Cherchez les trois différences...
Nous faisons du Couchsurfing chez Luz (alias Lumière) une dame d'un âge certain qui vit avec ses enfants, Marita et Carlos, sortes de Tanguy boliviens. (C'est un réseau sur internet dans lequel des gens proposent d'en héberger d'autres gratuitement puis sont à leur tous logés quand ils voyagent). Luz a reçu de nombreux étrangers et se souvient de tous. C'est un peu une grand-mère qui nous dit tout ce que l'on doit faire ( met de l'eau dans la casserole- attend qu'elle boue – met le riz- attend qu'il soit cuit), partant du principe que nous vivons encore nous aussi chez nos parents à 30 ans ou que nous sommes drôlement empotés.
Entre temps, Samuel a malheureusement perdu est s'est fait éjecter de notre jeu. Il est donc parti le 20 janvier, pour rallier la France en 4 jours. Sniff. Luz aussi est très triste car elle aimait beaucoup parler avec Samooooooooouuuuuuuuuel.
Pour noyer notre chagrin, nous avons accepté l'invitation de Sergio, le collègue de boulot de Xavier, pour aller voir un concert de cholitas dans un espèce de local sous des tôles ondulées, où l'accoustique est horrible mais la bière coule à flot.
Notre arrivée a fait sensation dans cette ambiance de hall de gare.
Les cholitas ce sont ces filles en jupes qui chantent des chansons d'amour avec une voix suraigüe et crient « Así, Así, Así « pour que l'on tape dans les mains. Dans chacun des deux groupes, Alberme et las Consentidas,seule la fille du milieu chante vraiment, les deux autres d'à peine 12 ans se dandinent souriantes, en chantant n'importe quoi, le micro éteint.
Comme nous n'étions pas assez visibles avec nos têtes blanches, la chanteuse nous a fait une dédidace et toute la salle s'est retournée vers « los extranjeros ». Avant de descendre faire une photo avec nous....
La plupart de nos voisins voulaient absolument une photo avec nous quitte à la payer cher à une photographe ambulant pourvu d'une imprimante portative. La destination est sans conteste leur page Facebook. Notre manière de lutter sans dire non était de faire des grimaces. Nos nouveaux amis payaient alors leur photos avec dégoût.
Puis je me suis rendu compte de la supercherie et j'ai agi avant qu'il ne soit nocif.
Nous avons observé, muets, la coutume locale qui consiste à vomir à ses pieds et reboire en suivant et avons tenus bon.Le lendemain, nous avons lavé nos chaussures, sommes restés à l'ombre et avons évité Luz...
Et moi j'ai commencé a être malade comme un chien à cause de ce Charko de la vieille ( viande séchée ( de chien ?) oeuf maïs patates fromage frais) soit plusieurs millions d'ennemis dans l'assiette !
Mais Luz m'a rassurée en me disant que j'avais surement la fièvre typhoïde mais qu'elle connaissait un bon médecin!
Le lendemain, j'ai quand même voulu honorer mon rendez vous avec Carlos, un journaliste d'un canal de TV local.
Nous avions rendez-vous au gouvernement pour la levée des drapeaux, le défilé militaire et les hymnes comme tous les lundis à 7h30. Mais cela avait une symbolique particulière suite au discours d'Evo et au remaniement du gouvernement.
Nous avons dont interviewé monsieur le gouverneur, et plusieurs des membres du gouvernement "massiste" donc progouvernement. Entre temps Carlos crachait sur eux, et me contait cette misére que d'avoir élu un indien illéttré et corrompu.
Le gourverneur de Cochabamba
Mon rôle consistait à tendre le micro et Carlos posait les questions, après avoir présenté non sans fierté son « assistante française ». Les élus se sentaient obligés de bredouiller quelques mots en anglais incompréhensibles,alors je souriait bêtement en disant « yes» . Et Carlos avait la délicatesse de claquer des doigts pour m'appeler. Heureusement je ne suis pas susceptible !