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Carnet d'Odrevolution

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13 février 2012

Via Brachy : en avant les hétérotopies !

L'Hétérotopie est un concept définit par Michel Foucault. Il y a les utopies qui relèvent de l’imaginaire pur, et les hétérotopies, qui sont des formes d’utopies réalisées, ancrées dans le réel. Une hétérotopie est une localisation physique de l'utopie. Ce sont des espaces concrets qui hébergent l'imaginaire.

 « J'ai toujours cru que celui qui sème des utopies récoltent des réalités. » Carlo Petrini

Hétérotopie?

Derrière le concept d'hétérotopie se cache ce que nous vivons, nous, ensemble à Via Brachy et de façon collective avec nos réseaux, nos partenaires, nos amis.

Ce qui nous anime et nous fait vibrer, au delà de l'amitié : l'envie de s'engager, la foi en un certain nombre de valeurs fondamentales comme l'altérité, la conscience que la rencontre de l'autre est porteuse de sens, le désir d'une vraie solidarité.

Mais aussi la rage face aux inégalités, aux injustices, à la dictature des marchés, à l'exclusion de l'autre, aux droits fondamentaux bafoués.Une envie de rééquilibre, de respect, de fraternité...

La prétention d'agir ici à notre mesure, la foi en toutes les initiatives qui existent, qui fleurissent, dans lesquelles on se retrouve. Bref, l'envie de changer ce monde, ici, ailleurs, mais surtout ensemble.

Ces lieux où se construit petit bout par petit bout un monde différent, nous en parcourons, visitons, inventons. La solidarité y est un pilier, le bonheur passe par le respect de la nature, de l'agriculture, de l'être humain, plus que dans un modèle consommation et de course à l'enrichissement. Ces lieux ont conscience de l'urgence du changement, au niveau mondial.

Jusqu'au départ de la Caravane, des rendez-vous, rencontres, visites...

Exposition de photos de la Caravane 2009

Soirée de présentation le 22 février

A la Loupiote, 39 rue Réclusane (Saint-Cyprien) à Toulouse

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1 février 2012

Via Brachy 2012, c'est parti !

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La Caravane de Via Brachy repart en 2012.

Toute l'année, des rendez-vous sur les hétérotopies, les nouveaux lieux de l'utopie. 

www.viabrachy.com

 

 

31 mai 2011

LA BOLIVIE, C'EST PAS LE PEROU ! Une quinzaine de

LA BOLIVIE, C'EST PAS LE PEROU !

Une quinzaine de photos sont accrochées sur les murs du café-librairie PLùM pendant le mois de juin ! 

 

Café Plùm

Rue de Lengouzy - Lautrec - Tarn

 05 63 70 83 30 ou lautrec.plum@gmail.com


 

jours et horaires d'ouverture

mercredi et jeudi : 9h-21h

vendredi et samedi : 9h-23h

dimanche : 11h-19h


8 mai 2011

Les photos argentiques de Bolivie sont en ligne

27 février 2011

Les photos inclassables Mac Gyver est Bolivien,

  Les photos inclassables

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Mac Gyver est Bolivien, la preuve, nous avons trouvé son atelier !

 

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Que c'est rassurant de voir le pilote du bateau faire la sieste en pleine navigation...

 

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 La tête à l'envers, tout devient plus clair

 

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Une sorte de statue de la Liberté bolivienne

 

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Le beignet creux pour les très petits creux           

 

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C'est bien connu, les blondes ont un double coin

 

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Mais qu'est ce que c'est, hein ?

Un arbre dont les racines génèrent de l'albumine, leur pousse s'oriente en direction de la lumière, l'arbre se déplace donc...mais pas très vite.

 

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Souvenir de nos 30 millions d'amis de la forêt

 

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Match de volley religieux

 

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Pantalon style "couche d'ozone"

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 Hamburgers et coupe de cheveux à la mayo et au ketchup, pour seulement 8 pesos

 

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23 février 2011

Voilà, c'est fini...

...comme dirait l'autre.

 La vuelta a casa. 

19 février 2011

Photos / mieux vaut tard...

L'album photo d'Argentine est en ligne!

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15 février 2011

Sicuani : le retour Adieu la Bolivie, direction

 

 

Sicuani : le retour


Adieu la Bolivie, direction de Pérou et Cusco, puis Sicuani.

En deux mois, saison des pluies oblige, les paysages sont passés de la couleur paille au vert fluo. On dirait des prairies sénégalaises.

 


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A peine arrivée à Sicuani, Edwin, le directeur de la radio, m'invite à manger un « Lomo saltado » en me  proposant un contrat de travail de volontaire "chef de presse" de deux ans...

Car à la radio que j'ai quittée fin novembre, il y a eu beaucoupde changements. J'ai eu la sensation d’être partie deux ans plus que deux mois. La routine n'est pas péruvienne, Edwin me dit ce qui suit avec beaucoup de détachement:

-« J'ai arrêté trois contrats, deux journalistes, V. et P. parce que ils sont accusés de vol et de s'être battus, bourrés, dans une discothèque. Tu sais comment c'est ici, c'est petit, tout se sait. J'ai aussi licencié E, mais comme il n'avait pas de contrat pendant des années, ( du temps de l'ancien directeur aujourd'hui en prison, ndlr) il réclame de l'argent. Et Elio le chef de la presse est parti comme ça, du jour au lendemain ».

Quant à Daya, mon copain italien serveur dans une discothèque, il a « pété les plombs » depuis qu’ un règlement de compte à la Ok Choral entre flics et voyous a fait un mort et une blessée par balle dans la discothèque où nous allions souvent, par ailleurs, avec les compañeros….

Je suis donc arrivée le premier jour de Carnaval ( il est fêté tous les week-ends pendant deux mois ), avec un grand concert de Huaynos dans la cour de la radio..Ce sont des cholitas ( des filles en jupes et à tresses) qui chantent avec une voix suraiguë et qui dansent avec leur costume traditionnel. Bien sûr elles chantent l’amour, l’amour, l’amour, et l’alcoolisme des hommes.Voici une vidéo


Carnaval de Sicuani

 

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La star de la catégorie dans la région s’appelle Rosita de Espinar.Et heureusement, elle chante beaucoup moins faux. Ici son tube « Tomando una cerveza », qui dit « même en buvant des bières, je ne peux t’oublier"

 



Comme j'ai beaucoup de scrupules et de gêne à prendre des gens en photos, et comme les mamitas détestent ça et vous insultent ou vous jettent des mauvais sorts, j'ai délibérément manipulé une petite fille, Yomelina, qui lorgnait sur mon appareil photo, et je lui ai proposé de prendre toutes les photos qu'elle voulait- Elle était très fière. Oui, je sais, c'est un peu limite.

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Le lendemain, j’ai présenté les informations internationales qui avaient disparues de la grille. Il paraît qu’il se passe des trucs au Moyen-Orient.

Mais si tout le monde était dans tous ses états, au journal du matin, c'était pour la San Valentin, jour de l’Amour et de l’Amitié. C’était l’information essentielle. Des dizaines de mamitas ont été interviewées pour présenter leur camelote : peluches, cœurs- ballons de baudruche et chocolats périmés...Les garçons étaient survoltés et y sont allés de plus belles avec des dédicaces de chansons romantiques à souhait et des poèmes de Pablo Neruda. Puis on m'a interviewé pour savoir comment se fêtait la San valentin « dans le pays le plus romantique du monde », « dans la langue de l’amour ». Je crois qu’ils ont été très déçus de la réponse. Un des journalistes a envoyé un texto à sa femme sur lequel il avait fièrement écrit « Jétem».

 C’était le jour le plus niais. Un jour de trêve aussi: demain, les Péruviens pourront recommencer à frapper leur femme, c’est la réalité des 364 autres jours. (Selon les chiffres du Ministère de la condition féminine, 69 % des femmes de Cusco subissent des violences de la part d’un agresseur au moins une fois dans leur vie.)

 

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Pour remettre de la couleur à ce sombre tableau, voici Marta, couturière, mais aussi auditrice assidue de la radio, qui m'a fait une ristourne sur une jupe parce que depuis longtemps elle voulait "venir à la radio pour voir la tête de la gringa " C'est fait.

 

14 février 2011

Résultat du Grand Concours " Cul de

Résultat du Grand Concours " Cul de Bus"

La fin du voyage approchant, il est temps de révéler les gagnants du grand concours " Cul de bus" que nous avons organisé. Le bus, au Pérou et en Bolivie, est le moyen de transport privilégié. A défaut de soigner le moteur et la mécanmique, ou de changer les roues lisses, les fenêtres qui ne ferment pas ou le pot qui fume noir, on mise sur l'esthétique et on rivalise  d'idées pour avoir un " cul" qui fait rager le bus qui nous suit.

La plupart du temps, ces peintures sont religieuses. Car c'est bien connu, Dieu protège des accidents de bus, surtout en Bolivie !

Si bien que graffeur de bus est un métier en vogue chez les jeunes latinos, spécialité " religion" ou " sexy racoleur".

Je vous laisse admirer le travail.

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10 février 2011

Ah si j'étais une (riche) touriste ! Dans mon

Ah si j'étais une (riche) touriste !

Dans mon dernier post, je racontais le comportement des touristes-acheteurs-compulsifs chantant l'internationale du «olala c'est pas cher» ou «my god, so cheap» ou encore « que barrarito, hé?».

A ce sujet, une anecdote symptomatique du comportement des Français en voyage. Ici on dit que ce sont les plus mal éduqués, après les Israéliens tout de même. Pas vraiment rassurant.

En ce qui me concerne, certains  autres voyageurs partent du principe que d'être Français, cela rapproche dans un pays d'«indiens». Ils vous demandent d'un air angoissé « vous êtes française?» et poussent un grand « ah ! D'où ça? » de soulagement, suivi d'un très original « Ah, la Ville Rose !» et vous parlent comme à une amie proche.

Mais il y a différentes manières de voyager, qui éloignent, au delà de la nationalité...Ce qui permet de se rapprocher et de rencontrer plus ou moins les locaux...Et dernièrement, je me suis sentie plus proche d'une bolivienne. Je ne nie pas être moi aussi une vraie touriste, qui dépense, qui visite...Mais la connerie a des limites...Enfin, à condition qu'elle rencontre le bon sens !

Au retour du marché de Tarabuco, donc, je me suis incrustée dans un bus touristique plein de gringos. Une agence de voyage de requins leur offre un pack tout compris pour trois jours au galop : ils sont dans un hôtel de touristes, font des visites avec ces mêmes touristes, et prennent des bus seulement pour eux, touristes. Ce qui n'est pas plus mal, « parce que les grosses mamies à tresses, là, j'ai rien contre elles, mais elles sentent mauvais» ai-je entendu dans ce bus. Au retour en France, il montrent leurs belles photos des sites qu'ils ont « fait »(!) et écrivent un mail de politesse à leurs amis touristes dont ils n'ont plus rien à faire.

Dans le bus, donc, j'ai écouté avec délice la discussion de deux couples de Français sur le voyage et la vie bolivienne. Les premiers sont étudiants et les seconds sont retraités, mais les plus jeunes ne sont pas ceux que l'on croit. Je n'avais pas mon enregistreur mais j'ai noté. Croustillant.Et Presque caricatural.Extraits. 

- Vous voyagez depuis combien de temps?

- En Bolivie ça fait une semaine.

- Alors? Ça vous plaît ?

- Oui c'est joli. Mais franchement, ils sont pas très sympas les boliviens. Ils sont fermés et ils parlent pas, hein ? C'est pareil au Pérou ?

- Non, les péruviens ça va un peu mieux, ils sont plus accueillants.

- Bon, nous on parle pas bien espagnol non plus...

- Ah, oui, c'est plus compliqué

-Non mais ils pourraient sourire, c'est le b.a – ba dans un pays touristique. Puis ils parlent le quechua pour que l'on comprenne pas, sur les marchés.

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            -Vous avez été malade?

- Oh lala! On est arrivé avec deux kilos de médicaments, il nous reste 200 grammes, malades tout le temps!

Ah bon,mais vous mangez où? Dans des bouis-bouis?

- Non pas du tout, au restaurant tout le temps, à part un week-end chez l'habitant. Et depuis c'est terrible.

Ah oui, ça pardonne pas. L'hygiène, ils savent pas ce que c'est ici.

- C'est à dire, ils sont immunisés. Nous on vit dans une société trop aseptisée aussi, alors on est plus fragiles.

- On prend des antibiotiques à chaque fois ici, parce que c'est pas la même chose, tout est plus grave.

- Nous ça va, mais ça fait des années que l'on voyage. Mais on mange toujours au resto.

- Même si à part le riz et l'huile, ils connaissent pas grand chose...

- Nous hier on a diné à l'Alliance française, franchement, on vous le conseille, très bon pour le prix, avec du vin français un peu cher mais bon.... On en a eu pour 230 bolivianos ( 23 euros,) à deux, vous imaginez ce qu'on a pour 23 euros à Paris ? ( je précise qu'en Bolivie, on mange pour l'équivalent de 1 à 2 euros et que les premiers hôtels coutent 3 à 4 euros la nuit, le salaire moyen étant de l'équivalent de 100 euros. Mon budget est de 10 euros, 100 bolivianos, tout compris par jour !)

-  Oui par contre, il n'y avait pas un Français, ni en cuisine ni en salle, c'est un peu limite.

-Mais même là, on n'est pas dans la cuisine pour voir  l'hygiène non plus,c'est sûr !

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- Vous avez fait La Paz ?

- -Oui oui, deux jours

- C'est vrai que c'est dangereux ? J'ai lu dans le Routard que il y des faux taxis qui vous piquent tout, ça donne pas envie.

- Non franchement ça va, c'est plus cool comme ville, enfin c'est pollué quoi, mais c'est plus cher. Nous, bon, on était dans un beau quartier, on s'est fait plaisir, on s'est fait un hôtel à 80 dollars US, avec piscine chauffée, à 4000 mètres !

- Ah ouais ! Vous avez l'adresse ? 

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Toute ressemblance avec des touristes réellement existants serait totalement fortuite ! 

10 février 2011

Blanc comme un Sucre Quelques photos de ma halte

Blanc comme un Sucre

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Quelques photos de ma halte à Sucre, la capitale constitutionnelle de la Bolivie.

Cette grande ville est une cité coloniale connu pour ses richesses baroques, toute proprette avec des petits parcs bien entretenus et des rues désertes, des policiers partout.

Sucre porte bien son nom puisque tout y blanc, les bâtiments, églises et maisons coloniales.

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On y compte une dizaine de musées, sur l'art baroque, des musées archéologique et anthropologique sur les civilisations inca, tiwanaku, Yampara, Llameros, Katus, un musée de la colonisation et aussi le musée de l'art indigène.

Une association, ASUR, tente de réhabiliter les savoirs-faire ancestraux du textile et de les faire évoluer, et présente l'histoire du textile dans la région, des différentes ethnies. Celui de Tarabuco, rouge et noir avec des dessins surréalistes et des figures oniriques, celui des Jalq'a, coloré et fin et beaucoup plus réaliste. Gràce au programme ASUR financé par la coopération internationale, des communautés se sont remise à vivoter du tissage, espérant bien plus du profit du tourisme. Des tisserands hommes se sont aussi formés.Il faut trois mois pour réaliser une pièce d'un mètre sur deux, vendue l'équivalent d'un à deux salaires mensuels ( vendue donc aux touristes).

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De quoi donner envie d'aller à Tarabuco, où vivent de nombreux tisserands,pour le soit-disant plus grand marché de Bolivie (d'après l'affreux Guide du Routard) qui se tient tous les dimanches.

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Hormis trois tomates et deux poivrons, de beaux costumes traditionnels des campesinos venant des communautés aux alentours, c'est un vaste marché de chinoiseries et de souvenirs industriels comme on en voit dans tout le pays. Les gens sont, semblent-ils, fatigués; et les enfants terrorisés, par les appareils photos des hordes de touristes qui débarquent en bus pour acheter des sacs de choses inutiles, sans négocier, tellement « olalala c'est pas cher ». Dommage.

3 février 2011

Cochabamba # 2- Cochabamba est décidément une

Cochabamba # 2-

Cochabamba est décidément une ville qui bouge, le haut lieu de contestations en tous genre. On y a l'âme guerrière et on ne se laisse pas faire.

En 2000, la ville a été le théâtre de ce que l'on a appellé " La guerre de l'eau": suite à la privatisation du service de l'eau au profit d'un consportium international et sous la presson des institutions financières internationales, des manifestations populaires ont éclaté. De paysans d'abord, toute la population ensuite, contre une augmentation du prix de l'eau de parfois 200% et contre la privatisation des ressources naturelles. La repression a été sanglante mais finalement la gestion a été rétrocédée à la ville. (En ce moment, le film " Tambien la lluvia" avec le beau Gael Garcia Bernal est en salle, à l'Utopia Toulouse, il ne parle pas directement de la guerre mais a été tourné a Cochabamba à ce moment là. Ici plus d'infos )

Cochabamba, donc, est devenu un symbole de lutte et symboliquement sur sa place centrale, celle du 14 novembre,se cristalisent les tensions. C'est une belle grande place carré, avec des arbres, des beaux parterres de lupins, des cireurs de chaussures, des enfants qui jouent ...et des manifestations, tous les jours. En ce momnent le président et son gouvernement du MAS (Mouvement vers le Socialisme) n'est pas en odeur de sainteté à cause de l'augmentation du prix des produits de base, notamment du sucre et du riz.

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Sur la place il y a des journaux en accès libre, avec des commentaires croutilllsants dessus, que les gens peuvent consulter " avant de débattre" dit la Red Tinku qui les met à disposition.
C'est un mouvement citoyen "autogéré" qui gère un centre culturel lui aussi " autogéré" et propose des activités culturelles alternatives, du hip-hop à la danse traditionelle, des débats thématiques, des visites politques de la ville. Bref, l'idée étant d'avoir un regard critique et averti, sur la politique nationale et mondiale notamment. C'est donc un mouvement qui active bien la place et la ville, en lien avec des groupes de toute la Bolivie, et qui a pris largement part à la révolte de 2000. Intérressante rentontre.

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Dans un autre registre, je suis retournée en stage d'assistanat de mon Carlito et sa chaîne de télévision évangéliste ( oui, découverte postérieure). En quatre heures de temps, sur la fameuse place, nous avons assisté à pas moins de huit contestations, manifestation, protestations et autre sit-in : les conducteurs de la ligne de micro ( minibus) bloquaient l'accès, pendant que d'autre hommes s'enchainaient aux poteaux pour protester contre un nouveau décret mettant leur voiture dans l'illégalité; des personnes handicapées campaient sur des cartons à l'entrée du gouvernement régional pour que le gourvernement national "tienne ses promesses" ; des étudiants chantaient au milieu de la place contre un problème d'inscription... La place a des airs de cour des miracles et chaque jour, Carlos n'a qu'à faire quelques mètres et son journal de 13h est bouclé.

Sauf que deux rumeurs ont courru toute la journée. La première c'est qu'une énorme manifestation de mineurs de tout le pays était prévue ce jour-là. La seconde c'est que le congrès des mineurs avait un invité de choix : Evo Moralès. Nous partons à la centrale ouvrière " Il faut toujours verifier" me dit Carlos en fin loup du journalisme. Quel conseil. !

Les ouvriers en questions ne savaient pas plus que ce qui était écrit dans le journal (quelle rumeur ! ).Effectivement, une heure après, quelques 3000 mineurs ont déboulé sur la place avec leur casque et tout autant de pétards. Entre temps, je perd Carlos qui ragera car, vous savez quoi? Il a du tenir son micro lui même, quelle honte ! Il avait eu le temps de me dire " tu n'as pas d'accréditation, c'est pas la peine de venir voir Evo, les syndicalistes vont te prendre pour une gringa américaine". Sympa. Je me suis dis, quand même, si prés de toi Evo...Alors j'ai tenté mais Carlos a eu la délicatesse de me donner une fausse piste et je n'ai jamais trouvé ce congrès.

Y'a plus de vieillesse

Ce doit être le contrecoup et la déception, mais j'ai replongé dans un état second que Luz ( la doña qui nous héberge) appela à nouveau " fièvre typhide" ou " choléra" au choix, mes intestins étant habités plus que de raison. Alors la paire de Solibicis, Camille et Xavier, a entrepris de me réhydrater à renfort de hachis ( parmentier) et de vin. Luz ( prononcer "Loose") de son côté, continue à nous expliquer la vie, à nous contredire tout le temps et à nous apprendre à danser des Ballenitas. C'est une dame à fort caractère bien qu'adorable, que l'on ne fait que croiser car elle se couche à des heures impossibles pour regarder des séries à l'eau de rose qu'elle nous raconte le lendemain, qui prend son petit-déjeuner à midi et nous force à manger ses gratins à 16h. Non mais vraiment y'a plus de vieillesse !

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Luz

28 janvier 2011

B&B : Bébêtes en tous genres et bôôô paysages



Mieux vaut tard que jamais, il est en ligne...

L' ALBUM PHOTO de la SELVA !! ICI !



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Un mois dans la forêt amazonienne : Noël a San Ignacio de Moxos, volontariat dans la communauté San Miguel del Bala, expédition dans le parc Madidi et dans une communauté la Embocada du Quiquibey...


26 janvier 2011

Cochabamba Une énorme et nouvelle ville sacrément

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Une énorme et nouvelle ville sacrément développée, un nouveau climat très doux, et encore cette sensation d'être dans un nouveau pays !

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Nous y avons surtout retrouvé Camille et Xavier qui ont troqué leur vélos pour un volontariat. Camille est orthophonistee dans un centre d'accueil pour enfants handicapés, Xavier est volontaire à Mano a Mano, une ONG qui construit des centres de santé.

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Cherchez les trois différences...

Nous faisons du Couchsurfing chez Luz (alias Lumière) une dame d'un âge certain qui vit avec ses enfants, Marita et Carlos, sortes de Tanguy boliviens. (C'est un réseau sur internet dans lequel des gens proposent d'en héberger d'autres gratuitement puis sont à leur tous logés quand ils voyagent). Luz a reçu de nombreux étrangers et se souvient de tous. C'est un peu une grand-mère qui nous dit tout ce que l'on doit faire ( met de l'eau dans la casserole- attend qu'elle boue – met le riz- attend qu'il soit cuit), partant du principe que nous vivons encore nous aussi chez nos parents à 30 ans ou que nous sommes drôlement empotés.

Entre temps, Samuel a malheureusement perdu est s'est fait éjecter de notre jeu. Il est donc parti le 20 janvier, pour rallier la France en 4 jours. Sniff. Luz aussi est très triste car elle aimait beaucoup parler avec Samooooooooouuuuuuuuuel.

Pour noyer notre chagrin, nous avons accepté l'invitation de Sergio, le collègue de boulot de Xavier, pour aller voir un concert de cholitas dans un espèce de local sous des tôles ondulées, où l'accoustique est horrible mais la bière coule à flot.

Notre arrivée a fait sensation dans cette ambiance de hall de gare.

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Les cholitas ce sont ces filles en jupes qui chantent des chansons d'amour avec une voix suraigüe et  crient «  Así, Así, Así «  pour que l'on tape dans les mains.  Dans chacun des deux groupes, Alberme et las Consentidas,seule la fille du milieu chante vraiment, les deux autres d'à peine 12 ans se dandinent souriantes, en chantant n'importe quoi, le micro éteint.

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Comme nous n'étions pas assez visibles avec nos têtes blanches, la chanteuse nous a fait une dédidace et toute la salle s'est retournée vers « los extranjeros ». Avant de descendre faire une photo avec nous....

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La plupart de nos voisins voulaient absolument une photo avec nous quitte à la payer cher à une photographe ambulant pourvu d'une imprimante portative. La destination est sans conteste leur page Facebook. Notre manière de lutter sans dire non était de faire des grimaces. Nos nouveaux amis payaient alors leur photos avec dégoût.

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Puis, par miracle, en ce jour du premier anniversaire de la République plurinationale de Bolivie, et quelques heures après son discours de 3h30 à la télévision, je l 'ai rencontré, lui, Evo Morales.Il ne l'a pas nié en tout cas il souriait.

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Puis je me suis rendu compte de la supercherie et j'ai agi avant qu'il ne soit nocif.

Nous avons observé, muets, la coutume locale qui consiste à vomir à ses pieds et reboire en suivant et avons tenus bon.Le lendemain, nous avons lavé nos chaussures, sommes restés à l'ombre et avons évité Luz...

Et moi j'ai commencé a être malade comme un chien à cause de ce Charko de la vieille ( viande séchée ( de chien ?) oeuf maïs patates fromage frais) soit plusieurs millions d'ennemis dans l'assiette !

Mais Luz m'a rassurée en me disant que j'avais surement la fièvre typhoïde mais qu'elle connaissait un bon médecin!

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Le lendemain, j'ai quand même voulu honorer mon rendez vous avec Carlos, un journaliste d'un canal de TV local.

Nous avions rendez-vous au gouvernement pour la levée des drapeaux, le défilé militaire et les hymnes comme tous les lundis à 7h30. Mais cela avait une symbolique particulière suite au discours d'Evo et au remaniement du gouvernement.

Nous avons dont interviewé monsieur le gouverneur, et plusieurs des membres du gouvernement "massiste" donc progouvernement. Entre temps Carlos crachait sur eux, et me contait cette misére que d'avoir élu un indien illéttré et corrompu.

 

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Le gourverneur de Cochabamba

Mon rôle consistait à tendre le micro et Carlos posait les questions, après avoir présenté non sans fierté son « assistante française ». Les élus se sentaient obligés de bredouiller quelques mots en anglais incompréhensibles,alors je souriait bêtement en disant « yes» . Et Carlos avait la délicatesse de claquer des doigts pour m'appeler. Heureusement je ne suis pas susceptible !  

19 janvier 2011

Le salar d'Uyuni : un Paris - Dakar touristique

Le salar d'Uyuni : un Paris - Dakar touristique

Se sentir coupé du monde et de toute information relativement fraîche...c'est fantastique.

En Argentine, par exemple, nous avons appris, aprés coup, que nous n'étions qu'à quelques kilomètres du Paris-Dakar....sans en voir la moindre trace. Nous l'avons retrouvé, ailleurs, et d'une autre maniére. Je m'explique. A Uyuni, la capitale de l'industrie touristique, nous avons embarqué pour trois jours à bord d'un 4x4 de l'agence " Foriner advanture", (SIC) pour découvrir le fameux Salar, le désert de sel, et le sud Lipez, toute la zone sud ouet de la Bolive faite de desert de volcans, de lagunes et de zones naturelles. Nous voilà au milieu d'une cohorte d'une cinquantaine de 4x4 identiques conduisant des gringos tous plus contents les uns que les autres, la main greffée à l'appareil photo, en essayant de prendre le paysage sans aucun autre touriste, (impossible) et le nez cramé au second degré par le soleil de montagne.

Notre kamikaze de guide, Garcia, s'est visiblement mis en tête de rattraper les deux heures qu'il a perdu et a conduit comme un XXXXX(BIP), s'en donnant à coeur joie pour faire manger de la poussiére aux blanquitos asmathiques de derrière. Quand, en blaguant, on lui a dit qu'il pourrait faire le Paris- Dakar, Garcia était drôlement flatté et a écrasé de plus belle le champignon.

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Dans la voiture, il y avait Cesar et Celia, un couple de Brésiliens, muto bon; un autre brésilien, Sergio, un peu bizarre ( s'épiler les sourcils à la lampe torche a 11h du soir dans un hotel de sel au milieu du désert, moi je trouve ça bizarre), et un couple d´étudiants chiliens, Valeria et Mario. Tout ce petit monde gloussait à chaque bosse, je me croyais dans la Caravane de Via Brachy conduite par Elodie.

Garcia , lui, était fier comme un pape en regardant dans le rétroviseur.. Nous avons vite compris que la conduite était son mode de communication, ce qui est original pour un guide.... et avons passé ces trois jours en essayant d'être parmi les cinquante premières voitures à arriver au même hotel, pour manger les mêmes pÂtes immondes, se priver des mêmes douches, le tout sans avoir payé le même prix!

Voilà planté le - trés peu- sarcastique décor du périple ultra touristique. Malgré les conditions et malgré notre empreinte carbone lamentable...le -vrai- décor du Sud-Lipez est juste sublime. Ce serait dommage de s'en priver...

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Premier arrêt au cimetière des trains. Explication de Garcia : « Voici le cimetière des trains » Ok. Explication de mon Wikipédia à moi ( Samouel) : "C'est ici que l'on a entreposé les vieilles locomotives de l'une des trois lignes du pays en espérant que le sel mange la carcasse...perdu" Merci.

Nous redemarrons en doublant une dizaine de 4x4... Enfin, le fameux SALAR ! le plus grand désert de sel du monde ! « Le désert de sel de 12000 km2" dit Garcia dans un bel effort.. Un désert blanc et pur à 3500 métres d'altitude, donnant une vue à perte d'horizon et appelant tout un tas de beaux adjectifs, à part peut-être pour notre Garcia muet. (

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On oublie de dire que cela fait très mal aux yeux.

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On oublie aussi de dire que ce c'est pas seulement un circuit pour 4X4 mais une zone d'extraction dans laquelle des hommes tentent de travailler....

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Y'a pas de raison, moi aussi je veux faire comme sur google images!

Le tour se poursuit sur l'île des Pêcheurs, une île splendide perdue au milieu du désert....

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Avec des cactus pluri centenaires de plusieurs métres de haut....

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Première nuit dans un hôtel fait totalement en sel, les tables, les lits, les murs, les horloges.....Mesdames et Messieurs.

Vous comprendrez que l'eau chaude soit payante. S'il vous plaiìt, Messieurs, n'urinez pas sur les murs, l'hôtel s'effondre !

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Découverte de la Lagune verte pas si verte que ça (en haut) et de la fameuse Lagune colorée ( en bas), effectivement colorée, surtout rougeaude à cause du borax, un minerai qui sert à fabriquer du détergent domestique.

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Trois races de flamands roses dans le parc naturel....

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Visions  folles dans le désert Salvador Dali, qui porte bien son nom.

Nous avons traversé des déserts, sommes passés au pied de plusieurs volcans encore en activité et avons vu des pàysages de Westerns

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L'arbre de pierre

idée de Garcia étant encore une fois d'être le premier dans cette course de 4x4 touristique, nous voilà partis par -5 degrés à la découverte de geisers. Autant vous dire que de nuit et avec ce temps, on ne voit rien, et que personne n'avait envie de s'attarder, ce qui arrangeait bien Garcia.

Puis vint le grand moment.Nous arrivâmes les premiers aux Aguas Calientes, les eaux thermales, à 30 degrés, et juste avant le lever du jour. De quoi se donner du courage pour se désabiller vite avant de geler sur place et de plonger. Hum !!!

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Un régal ce bain nordique. Le seul problème, c'est la serviette et les cheveux gelés en sortant.

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Bref, durant ce safari bolivien, nous avons vu tout un tas de bestioles,  des lamas,alpacas, et autres vigognes...avec des explications Garciennes.

-"Garcia, c'est quoi, c'est un alpaca? "・

-"Non un lama "・

- "comment on les differencie?"

- C'est un lama.

Puis toujours grâce à Garcia, nous pouvons prétendre sur nos blogs de voyage avoir été au Chili puisque nous avons traversé sans le savoir le monticule de terre de 20 cm qui sépare le pays de la Bolivie, au milieu d'un no man's land, en plein désert, avec un poste de police gros comme des toilettes sèches au fond du jardin...Bravo la lutte contre la contrebande.

A propos de contrebande d'ailleurs ....  Garcia, en fin de voyage, locace comme jamais :

-"Ici passent des voitures et ont les trouvent pas chères en Bolivie"

- "Comment tu sais ça ?"

-"Cela fait trois ans que je suis guide, avant, j'étais dans la contrebande".

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